dimanche 28 novembre 2010

Toujours des médicaments

Pour prolonger ma chronique de ce dimanche sur France-Info, quelques bonus tracks.
Outre le Gardénal chez Serge Gainsbourg, Pierre Perret, Serge Lama, Philippe Chatel, Alain Souchon, Daniel Balavoine et Patricia Kaas, on en trouve chez Enzo Enzo, chez Hubert-Félix Thiéfaine, chez Michel Jonasz – mais il est parfois très discret.
Et évidemment écouter en entier Cresoxipropanédiol en capsule par Ginette Garcin.

samedi 13 novembre 2010

Être ou ne pas être ministre

Pour prolonger ma chronique de ce dimanche sur France-Info, suscitée par l’ambiance de remaniement et les supputations de postes ministériels qui concernent les uns ou les autres, je dois dire combien je trouve délectable cette chanson de Béranger, À mes amis devenus ministres, qui clôt la séquence et qu’il faut écouter et réécouter dans la version de Germaine Montero. Il y avait eu il y a quelques années des entretiens du Hall de la Chanson sur Béranger, auxquels j’avais participé, notamment au côté de mon camarade Claude Duneton. Et, puisque l’on parle de Béranger, on parle forcément de 1829, le formidable album à lui consacré par Jean-Louis Murat, lors de sa si féconde année 2005.
Par ailleurs, il faudrait aussi réécouter in extenso La Révolution par Léo Ferré en 1969 à Bobino, dont j’ai passé quelques secondes dans la chronique. Un sommet de chanson sur-engagée, qui plonge à pleins bras dans l’actualité immédiate. De la chanson et du chansonnier…

samedi 6 novembre 2010

Moi mon colon, celle que j’préfère…

Pour prolonger ma chronique de ce dimanche sur France-Info, quelques ajouts sur cette guerre de 14-18 qui stimule tant nos chanteurs. D’abord, deux chansons presque jumelles, Les Lettres de Maxime Le Forestier (1975) et Une lettre oubliée de Juliette (2005, avec la voix déjà curieusement d’outre-tombe de Guillaume Depardieu), à trente ans d’écart et avec une vérité également bouleversante. Ma collection de bromurines est pleine de minuscules instants de vie qui ont ces couleurs-là. Mais, d’ailleurs, le plus grand succès de l’édition française sur la Première Guerre mondiale n’est-il pas Paroles de poilus, ce qui en dit long sur la fascination qu’exerce la parole simple de ces gens que la guerre a brisés – tous, d’une manière ou d’une autre.
Et puis, toujours et toujours et toujours et toujours Louise (1983), chanson bouleversante qui dit à la fois les souffrances des femmes, des domestiques, des gens de rien – et aussi des poilus, encore. Une occasion, au passage, de se souvenir de Gérard Berliner, récemment parti.
Mais peut-être faut-il ajouter au dossier la chanson la plus brillante que je connaisse sur cette période, sur son esprit et sur son âme, sur sa moelle et sur son sang : Jaurès de Jacques Brel (1977). Mieux que des gros volumes de texte, mieux que de longs cours, une photographie saisissante de la brutalité et des contradictions de ce début de siècle. Et il y a une version de cette chanson peut-être plus bouleversante que celle de Brel, enregistrée par Erik Marchand en 2006 sur son album Unu, daou, tri, chtar, œuvre d’une beauté roide et venteuse.

vendredi 5 novembre 2010

« Sans contrefaçon », par Pascal Nègre


Voici que partout on en parle sur les radios, dans la presse, dans la blogosphère et à partir de la semaine prochaine à la télé (superbe planning de promotion, tant le personnage aiguise la curiosité de mes confrères journalistes) : Sans contrefaçon par Pascal Nègre (avec la collaboration de moi, disent les petits caractères sous le titre) est en librairie depuis ce mercredi. Un commentaire ? Eh bien c’est le livre que j’avais envie de lire, dans lequel le plus brillant des patrons de maison de disques soulève le capot et montre tout. J’ai rarement autant appris en travaillant sur un livre, sur les grandes règles et la réflexion à long terme, autant que dans les petits détails pittoresques et les anecdotes pour dîners en ville.