vendredi 12 octobre 2007

Parler de la musique de Brassens

A l’université Brassens, organisée dans le XVIIIe, à Paris, beaucoup de gens parlent et disent des choses fortes. Claude Barthélémy sort la guitare et dit de très justes choses sur la musique de Brassens. « Ce n’est pas un héros de la guitare, mais un frangin, un peu comme Keith Richards. » Il parle des écarts de tessiture, comparant par exemple la petite quinte de la mélodie de Tombé pour la France d'Etienne Daho et les larges écarts de Je me suis fait tout petit. Remarque qu’il « met la complexité à la portée de tout le monde. »
Il pose une bonne question sur la qualité singulière de ces musiques écrites pour ne pas être arrangées, de présenter tout à fait nues ses mélodies. Il faudrait prolonger par une réflexion sur la rythmique de ses chansons, tant on sait qu’il en a travaillé beaucoup en s’accompagnant en frappant sur un bord de table. Il faudrait aussi réfléchir à la parole telle que prononcée par Brassens, à son accent tonique, à la fonction de la lenteur dans sa manière de chanter. Je me demande si ce n’est pas là qu’il y a le plus de promesses de découvertes.

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