Bloguer, ne pas bloguer, bloguer...
Pourquoi tenir un blog ?
Pendant un bon bout de temps, parce que j’avais beaucoup de choses à dire et de moins en moins de place pour le dire, parce que dans la presse généraliste comme dans la presse spécialisée on se soucie de plus en plus d’une certaine efficacité et on émonde toujours plus les menus, parce que ce dont je parle avec le plus de passion à table avec les copains est souvent ce qui intéresse le moins un rédacteur en chef.
Et puis aussi parce que, dans des journées de journaliste de la presse quotidienne, il y a énormément de temps morts, énormément de temps perdu, énormément de temps vide – même quand on écrit deux cents papiers par an. Alors Pas plus haut que le bord a eu cette fonction curieuse d’être à la fois le produit dérivé de mon activité principale et le dérivatif de mon activité principale.
Pourquoi ne pas tenir un blog ?
Quelques semaines après avoir quitté Le Figaro, j’ai arrêté d’alimenter régulièrement ce blog pour des raisons symétriques à celles qui me l’avaient fait ouvrir : j’écris trois livres en même temps, je fais plein de radio, je travaille sur des documentaires, j’ai toujours deux ou trois piges sur le feu et je mène quelques belles aventures de mercenaire de la plume. Alors, le blog…
Pourquoi tenir un blog ?
Il y a toujours autant de choses qui restent dans les coins, autant de choses qui ne passionnent que moi et les gens que j’aime (ce qui, l’expérience le prouve, est d’une portée plus lointaine que les parages de mon nombril) et puis la curieuse manière dont, de lieu en lieu, d’idée en d’idée, de projet en projet, de rencontre en rencontre, de domaine en domaine, le fil reste tendu. Eh oui, l’intérêt pour les bas-côtés de l’autoroute, pour les sentiers perdus, pour les impasses oubliées, pour les lieux aberrants comme pour les places publiques, une sorte de constante absolue dans tout ce que je fais – et je fais pas mal de choses différentes !
Et aussi parce que la plupart de mes copains ignorent les trois quarts de ce que je fais et que je n’ai pas envie d’être sur Facebook pour les tenir au courant (en fait, c’est plus compliqué ; je suis sur Facebook avec un pseudo pour aller regarder les amis Facebook de mes amis dans la vraie vie ; c’est con-con, j’en conviens, mais ça me suffit ; et, au passage, bip up à Marion B. dont l’argumentation m’a fait douter, ce qui est la performance rhétorique de l’année 2009).
Et aussi parce que, entre les livres, entre les piges, entre l’écriture mercenaire, entre la radio et la télé, entre ma famille (j’ai une carte -40% SNCF, quand même) et mon amour, il reste parfois un petit moment pour bloguer, et qui sont mieux utilisées qu’à jouer au casse-brique sur mon Blackberry (j’ai dépassé les 10000 au score, et je ne sais pas vraiment si c’est un score minable ou si je peux me la péter ; c’est dire à quel point je perds mon temps avec ça).
Mais ça n’a rien à voir avec le début d’une nouvelle année. Promis.
2 commentaires:
Le Figaro a perdu une de ses têtes de pont. Un passioné de la musique , un journaliste efficace et plein d'humour. Ravie de te lire et de t'entendre sur d'autres supports.
Bonjour !
Je lisais vos "notes de compilateur" sur l'intégrale Gréco "L'éternel féminin" et je me suis dit, je vais taper le nom de cette personne géniale sur Google et je verrai bien...
Avec surprise, je découvre ce blog fait avec talent. Ce qui confirme ce que je pensai de vous en lisant vos "notes" : une des rares personnes à faire un travail précis et intéressant sur la musique. Un rare plaisir donc pour moi, humble passionné de Brel-Brassens-Ferré-Gréco, de vous lire ici et ailleurs.
Pourquoi je vous adore, c'est simple finalement. La précision sans faille dans les dates d'enregistrement et de publication des enregistrements de Juliette Gréco. Combien de soi disant biographies truffées d'erreur ai-je lu avant de vous connaître ? Trop à mon goût. Je vais squatter votre blog dès à présent !
Pour finir, il est tard et mes recherches discographiques me mènent souvent vers des 3h du matin, je me tente à vous demander s'il existe un moyen de récupérer le contenu d'un des cher livret de l'intégrale Gréco. J'ai vu trop tard qu'il m'en manquait un dans mon coffret et je ne sais comment mettre la main sur les informations contenues dans celui-ci. J'ai le cd, le contenant mais pas les si intéressantes notes.
Merci pour tout !
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