Missill, une électro hors hypnose
A Pékin, pendant l’expédition des Transmusicales en 2005, j’avais rencontré Missill, DJette survoltée et drôle, grosse puissance de mix en club et personnalité à la suractivité stimulante. Voici que l’on reçoit, deux mois avant sa sortie, son nouvel album perso, Missill Targets, belle tuerie tous azimuts, du ragga à l’électro pure, du funk rock au hip hop énervé. Tout lui correspond bien, hâbleur juste ce qu’il faut mais avec une vraie énergie de l’intérieur.
Très impressionnant, l’enchainement des quatre titres de la fin, solidement charpentés, bondissants mais avec un je ne sais quoi de bégayé, de boitillant, de posé de travers dans la rythmique, comme un big beat dansé à cloche-pied. Le son est d’une dynamique énorme avec ses filtres sales et sa compression têtue, avec ce côté obsessionnel de l’extase de dancefloor. Ce qui est passionnant à l’écoute, c’est la manière qu’elle a de ne pas aller tout droit, de ne pas remplir tous les vides, de ne pas être systématiquement roublarde (cela tranche avec l’impeccable parade de Justice et son électro Danette). Il y a comme une place pour ouvrir les yeux, pour ne pas se laisser enivrer totalement, pour échapper à l’hypnose. Une sorte d’électro indépendante.
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