Malavoi, de mieux en mieux
L’histoire de Malavoi est pleine de retrouvailles, d’éclipses, de retours. L’an dernier, Ralph Thamar était de nouveau au micro de Malavoi à la Cigale, et le double CD du concert sort maintenant. La première sensation est que ce nouveau passage par le répertoire enchanté en bonne partie écrit par Paulo Rosine revêt des couleurs assez neuves.
L’âge, l’expérience, le plus vif air de notre temps ? Je ne sais pas. Toujours est-il que l’interprétation s’est affirmée, durcie, étoffée, posée dans des atours moins timides. Timides ? Eh bien, peut-être. A se remémorer les états premiers de La Filo ou de Case à Lucie, on trouve des joliesses et des pastels qui n’ont pas la puissance fiérote qu’on leur entend à la Cigale, maintenant qu’elles ont voyagé, vécu, bourlingué – et porté un peu partout depuis plus de vingt ans l’idée d’une musique antillaise qui ne serait ni doudouiste ni prostituée à un certain commerce. Entretemps, Ralph Thamar comme les chansons ont gagné une singulière énergie, qui dépasse sans doute l’hédonisme ou la seule pulsion de danse.
Alors, peu importent les pains qu’on entend ici ou là dans ce disque live : on peut imaginer que quelques versions de référence y sont gravées.
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