Anaïs, un univers acide
Quand on a vu arriver Anaïs (ou, du moins, quand elle a explosé à la soirée des victoires de la musique), il y a eu beaucoup de discussions sur le thème « ce n’est pas vraiment une chanteuse, son spectacle est un one-man-show dans lequel elle chante ». Puis il y a eu la première preuve : quand on vend des disques de chansons, et qu’on en vend beaucoup, on est quand même une chanteuse. Maintenant, voici le deuxième disque, Love Album, qui sort le 10 novembre.
Conclusion, après écoute : c’est une chanteuse. Et même assez une chanteuse pour pouvoir déplaire. On va lui reprocher (je sais qui!) son univers narquois, son démontage systématique des mécaniques amoureuses, son air de retourner le quotidien des sentiments pour y traquer les petites obsessions, les petits secrets, les petites hontes communes. J’aime beaucoup ses chansons saignantes sur les faux semblants de la séduction, son Elle sort qu’avec des blacks (férocement incorrect politiquement, tant il va chercher dans le plus enfoui des représentations sexuelles), la simplicité de son travail formel sur les chansons, son univers où même le romantisme prend des saveurs acides très réjouissantes. D’ailleurs, à ce propos, on peut noter la sobriété de la patte de Dan the Automator, producteur de l’album, qui a respecté l’impératif français de voix en avant et parfaitement intelligible.
2 commentaires:
c'est bien maigre-minimum syndical ce post...
à quoi ça sert ?
Very nice blog yoou have here
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