Erik Truffaz, carnet de voyages
Les jazzmen ont toujours enregistré plus vite que les autres, et donc un peu plus, beaucoup plus, diablement plus. Le marché va mal ? Pas grave, Erik Truffaz sort, le 3 novembre, trois albums d’un coup, reprenant l’idée du carnet de voyages, du scrapbook, de la liberté de musicien en mouvement. Paris, Mexico et Benares, avec à chaque fois des intervenants différents.
Pour Paris, Truffaz est avec Sly « The Mic Buddha » Johnson. Quelque chose frétille, en ce qui concerne un des plus effarants vocalises d’ici. L’autre jour, j’écoutais un titre de sa rencontre récente avec Lucky Peterson et son énorme abattage de chanteur soul (aussi un projet à sortir), j’entends ici et là parler de dix de ses projets. Avec Truffaz, on ne sait pas qui emmène l’autre en plus de liberté, qui retient l’attelage au ras du précipice, qui relance le mouvement quand ils s’arrêtent devant leur grand miroir…
Truffaz est très électro dans la rencontre avec Murcof pour Mexico, raisonnablement fusion avec deux musiciens indiens et le pianiste Malcolm Braff dans Benares. Cela dessine une sorte d’éthique du dialogue, parfois réduite a minima et parfois extrêmement casuiste, à mesure que la musique se fait profuse, généreuse, ambitieuse, touffue, féconde.
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