lundi 24 décembre 2007

Le bilan de l’année, délectable quadrature du cercle

Le bilan d’une année ? C’est toujours une bonne question, quoiqu’évidemment piégée, aussi insoluble que délectable, aussi vaine que passionnante, aussi inévitable que dérisoire. Je ne sais, par exemple, ce que je vais raconter à lalalala.org qui me demande mon avis. Polnareff parce que nous avons été plus d’un million à le voir en concert ? La fin des Rita Mitsouko tels que nous les connaissions et tels qu’ils ont bouleversé la donne dans la musique en France ?
Mais, autrement, tous les poids lourds de l’année (Christophe Willem, Dany Brillant, Vanessa Paradis, Johnny Hallyday, Florent Pagny) ont certes été vraiment imposants, mais rien qui m’ait épaté, à part peut-être Zazie ou Etienne Daho – mais ils ont surtout été nécessaires parce que plus Zazie et plus Daho que jamais. Faut-il toujours une révolution, au demeurant ? Le plus important doit-il être un départ ? Les couronnements d’Emily Loizeau (youpi !), de Rose (ah bon) et de Renan Luce (youpi !) qui ont pris le Grand Rex ou l’Olympia, c’est un vrai plaisir, même si les albums sont parus l’an dernier. Pourtant, j’ai l’impression qu’on a plus parlé de Dalida, Piaf et Barbara pour des raisons commémoratives et commerciales que des nouveautés du paysage. Et la femme de l’année serait-elle, alors, Marion Cotillard ?
Interminables dilemmes entre l’éclairage sur un pari d’avenir (Bastien Lucas, king of 2007) et le reflet de l’actualité sensible (Constance Verluca, Babet, Ours ?), entre la pertinence de masse (mi-chel ! mi-chel !) et le feuilletage des dictionnaires futurs (le dernier concert de Salvador), entre le consensus critique-public (Vanessa et M, le couplet de l’année) et les bons coups commerciaux (le dancing de Dany Brillant)… En plus, je ne me souviens pas de tout ce pour quoi j’ai voté aux victoires de la musique.

3 commentaires:

Lou a dit…

Reste à savoir si les victoires de la musique sont vraiment représentatifs des talents français...
En musique classique comme pour les variétés
J'ai de gros doutes là dessus personnellement !

sy! a dit…

Loin de moi l'idée de lister vos oublis mais quand même la tentation est trop forte :
Florent Marchet qui avec un album concept étrange sur le papier donne un des plus grand disque de l’année mais évidemment comme il est sorti en février (une éternité) est quasiment oublié dans tout les bilans, en fait c’est le bilan des six derniers mois en général, même chose concernant la délicate Valérie Leulliot, pour ma part mes palmes non académiques iraient également à Stephan Eicher (un disque d’aspiration américaine il est vrai) & à Benjamin Biolay (celui que l’on aime détester, mais qui sait toujours faire de bonnes chansons). Il faudrait aussi noter l’arrivé de plein de groupe qui chantent an anglais (Cocoon, the Do...) et qui nous ont fait oublié les bébés requins propulsés par trois parisiens influents et heureusement déjà jeter aux oubliettes...

Anonyme a dit…
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