The B52’s à l'époque où Radiohead passe le chapeau
Conversation tout à l’heure avec Keith Strickland et Kate Pierson des B52’s, à l’occasion de l’arrivée de Funplex (sortie le 25 mars), leur premier album de nouvelles chansons depuis 1992. Entretemps, il s’est passé bien des choses : ils ont changé de management, de maison de disques, d’avocat, de tourneur… La crise ? « Ça remue les choses. Les dinosaures s’éteignent », tranche Kate. Elle se réjouit de la fin de « la terrible domination des playlists des radios sur la musique. Maintenant, les jeunes peuvent tout explorer, tout découvrir, tout explorer en pianotant sur internet – tout ce que l’on a fait se trouve sur youtube. »
On en vient à l’histoire de Radiohead et d’In Rainbows lancé sur internet à un « prix libre ». Geste qui peut s’interpréter de mille manières (pour ma part, je ne me gêne pas pour ricaner, ce qui me vaut des commentaires et des mails d’une curieuse agressivité). Keith Strickland, qui manie le mot worlderness avec un petit sourire, a une jolie métaphore, dont je ne suis pas sûr qu’elle plaise vraiment à Thom Yorke : « C’est un peu le retour à la scène folk du début des années 60 à New York : on joue et on passe le chapeau. C’est peut-être ça le nouveau modèle économique de la musique : Radiohead passe le chapeau et chacun paye ce qu’il veut. A terme, peut-être y trouvera-t-on un équilibre. » Kate Pierson ajoute : « Après tout, c’est ce que fait Jane Siberry depuis des années, qui a mis tous ses disques sur son site à prix libre. Elle dit qu’elle est un ménestrel moderne. »
1 commentaire:
Pourquoi cette métaphore ne plairait-elle pas à Thom Yorke ? Je la trouve juste, censée.
Sylvain
http://parlhot.over-blog.com
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