jeudi 5 juillet 2007

Jumpstyle, gabber et décadence

Je sais, ce n’est pas classe du tout, mais j’aime bien le jumpstyle. Ce n’est sans doute pas pour les bonnes raisons, puisque je n’ai nulle envie de m’agiter comme un toton sur un rythme énervé. En plus c’est si crevant que ça ne dure jamais bien longtemps, vu que même les champions du jumpstyle de cave sont crevés au bout d’à peine une minute. Ce que je trouve passionnant dans cette histoire, c’est la multiplication des vidéos de jumpstyle sur Youtube, filmées en appartement, sur des parkings, dans des vestiaires – il y a de tout, et même beaucoup de n’importe quoi, jusqu’à un curieux jumpstyle irakien dont je me demande s’il n’est pas un canular. Bref, tout cela révèle plus de cinglerie que de bonne santé, plus de misère culturelle que de dynamisme inventif, une énergie livide et lisse, comme si ces garçons se revanchaient d’un désespoir quelconque. J’aime bien aussi que cela croise aussi plusieurs autres microphénomènes culturels comme le jean taille basse qui se révèle désastreux dans le jumpstyle.
Evidemment, c’est un peu plus nauséabond si on va se promener du côté du gabber, double allégeance à la techno hardcore et à la culture blanche footballiste et néerlandaise. Au-delà de l’intérêt documentaire gentiment ironique, comme dans ce joli reportage néerlandais, on croise dans ces parages-là de drôles de gueules, qui sont parfois même inquiétantes. Là, on glisse de l’anecdote petit-blanc aux faciès de faits divers. Décidemment, je préfère toujours le metal à la techno. Paradoxalement, j’ai l’impression qu’on y trouve moins de tarés. Et on se sent moins dans un Occident décadent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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