Katerine, côté dessin
Katerine sort un journal graphique, Doublez votre mémoire. On n’écrit plus « journal graphique », de nos jours, mais seulement journal graphique, sans ces guillemets un peu précieux que la presse y mettait à l’époque des premiers volumes de celui de Joan Sfar. Il y a en a tant eu maintenant que le procédé est devenu assez courant, mais surtout l’exigence bien plus haute.
Là, il y a ce à quoi on s’attendait : des poses un peu grotesques de Katerine, des confessions pipi-caca, des souvenirs de tournée… Du point de vue graphique, c’est assez astucieux, régulièrement inventif, beaucoup plus doué qu’une seule transcription dessinée de plaisanteries variées : il a vraiment un sens profond de l’image, et notamment dans la manière de porter une certaine subversion par un trait souriant. Ses petits personnages qui se livrent à mille tâches incroyables sont d’une bonhommie inquiétante. Et j’aime beaucoup sa manière de jouer de ses alias, de ses travestissements, de ses photos maquillées. C’est peut-être, d’ailleurs, le plus réjouissant de son livre.
En outre, il raconte de jolies choses douces sur Helena, sa femme, dont l’univers entier est amoureux.
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