dimanche 9 mars 2008

Victoires de la musique (I) : backstage, un certain bonheur

Soirée des Victoires de la musique. En coulisses, dans le grand backstage provisoire derrière le Zénith, « tout le monde se sent à l’aise, il n’y a pas trop de caméras, pas trop de journalistes », glisse Vincent Delerm, toujours sarcastique quand il est dans ce genre de lieu. Si France 2 seule diffuse la soirée en direct, toutes les autres télés sont admises et traquent la vedette, de préférence quand elle est chargée d’une petite statuette dorée. Deux équipes de reportage se font des politesses à propos de la radieuse Helena Noguerra – « je t’en prie, commence. – Non, toi. » Une autre voudrait bien enregistrer séparément Michael Furnon de Mickey 3D et Babet de Dionysos. « Ben non, on va le faire à deux », tranche Mickey.
Sanseverino est allé s’asseoir dans la salle avec ses deux filles – hors compétition, hors célébration. Vincent Delerm est à peine là : « Je sors de mes cahiers de brouillon, ce n’est pas vraiment la bonne dimension. » La mystérieuse Annie Fargue est venue, en l’absence de Polnareff qui enregistre là-bas aux Amériques.
Nouveauté cette année : les remettants. Créatures somptueuses pour la plupart, qui attirent les caméras et répondent gentiment. Un des rares moments de ce métier où tout le monde est beau, heureux et amical. En fin de soirée, Emily Loizeau, sublime en robe dos nue blanche Kenzo, s’attarde avec Mathias Malzieu de Dionysos (pas de victoire mais comme toujours une performance scénique d’une folle intensité) et Olivia Ruiz. Les patrons de maisons de disques sont même tout joyeux entre eux. Pascal Nègre d’Universal se compte sept victoires, et même « presque huit, puisque Zazie a écrit la chanson de l’année » – Double je, chanté par Christophe Willem et petite consolation pour elle, venue avec cinq nominations et repartie sans aucune Victoire. Là-bas, dans la salle, Abd al Malik a dit au micro, en recevant sa Victoire d’artiste masculin de l’année : « N’ayez plus peur, n’ayez plus peur ». En se serrant, et avec le champagne, personne n’a vraiment peur.

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