Victoires de la musique (II) : Renan Luce, la belle génération
« Je revois toutes mes rencontres, depuis les petits troquets avec ma guitare. » Renan Luce ne s’encombre pas de grandes phrases singulières après ses deux Victoires, dans la petite pièce à interviews de la salle de presse, dans le backstage du Zénith. Sa gloire, son succès ? « La simplicité, les gens qui ont envie qu’on leur raconte des histoires. » Maintenant ? « Mon seul projet, c’est le prochain disque. J’aurai, plus qu’avec le premier, l’idée en tête de le défendre sur scène. »
Il répète : « Je n’ai jamais eu de problème de liberté artistique. » C’est cela la bonne nouvelle, après tout : une histoire comme la sienne est parfaitement licite, parfaitement dans l’air du temps. Un air de liberté ? C’est un peu l’histoire en filigrane de ces Victoires-là : Abd al Malik qui abat toutes les barrières de genre et de génération pour Gibraltar, Vanessa Paradis qui fait ses disques avec qui bon lui semble…
Il assure que, derrière le Zénith du 24 mai (peut-être doublé le lendemain, murmure-t-on), il ne cèdera à aucune sirène et n’ira pas relever les compteurs et célébrer son surcroit de gloire dans les festivals d’été. Il n’a pas tort : le public est patient. N’a-t-il pas attendu plus d’une saison le disque de Christophe Willem ?
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