Printemps de Bourges (II) : Constance Verluca, absolument
Pour la première soirée au 22, Constance Verluca, dont je ne cesse de penser du bien, chante dans la salle Ouest entre les passages à l’Est de Syd Matters (des shoegazers sans le bruit, Radiohead bien digéré et émondé des catastrophes psy) et Cocoon (comme son nom l’indique, cotonneux, confortable et protégé des risques du dehors). Elle est un beau personnage, comme une Damia passée chez Zazie, comme une Marianne Oswald des temps pop, comme une Lio qui ne voudrait pas sourire. Fine silhouette aussi fofolle que maniérée, avec le même genre de danse malaisée et un peu mécanique qu’Adrienne Pauly.
Avec tout cela, qui pourrait la limiter à des intentions de cabaret, elle se trouve des dimensions facilement mythiques, comme Dring dring, tout au début du concert, sur une musique de country crétine à la Tammy Wynette. Les thèmes sont souvent brillants : une chanson sur Judas, Argent je t’aime, un Veux-tu m’épouser tout en antiphrases… Efficace, joyeux, limpide, mais avec une gaucherie et un penchant politiquement incorrect qui font penser à Arielle (défunte carrière) ou à PJ Harvey.
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