En Celtie (I) : Red Hot Chilli Pipers, la cornemuse et le goût rock
En 2003, on avait vu au Printemps de Bourges un groupe irlandais de Boston, Dropkick Murphys, dans lequel on entendait une grande cornemuse écossaise dans un contexte franchement punk-rock. Hier, à l’Interceltique de Lorient, Red Hot Chilli Pipers, grosse sensation très attendue de la délégation écossaise. Je suis moins convaincu qu’avec les Dropkick Murphys, pour tout dire. Ces Red Hot-là semblent ne vouloir qu’apporter une démonstration – la cornemuse, ça peut-être moderne, la cornemuse, ça peut aussi plaire aux jeunes.
Ce qui me gêne, c’est que tous les musiciens soient habillés de la même manière (un kilt noir uni, ça s’appelle bien une jupe ?), c’est que les sonneurs aient conservé leur habitude de marcher au pas comme dans les pipe bands, c’est qu’ils reprennent Highway to Hell dans une sorte de battle cornemuse-guitare électrique, c’est qu’on entende une sorte de funk instrumental dans lequel la cornemuse sonne comme un DX7 qu’on vient de sortir du polystyrène, c’est que l’enjeu soit plus démonstratif que totalement musical. Ce qui me gêne, c’est que les cheveux teints en rouge ne sont plus d’aucun secours artistique depuis belle lurette.
En fait, je n’ai rien contre pareil groupe, bien taillé pour les démonstrations sociologiques. Ce qui me gêne, c’est que la cornemuse aille chez Queen. Question de bon goût.
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