Nos amis les disques masqués
Depuis quelques années nous, journalistes, recevons les CD avant leur sortie sous une forme sécurisée – watermarkée, dit-on. Que les disques soient illisibles par un ordinateur, impossibles à copier ou « traçables » (notre nom ou un numéro est écrit sur chaque piste digitale, pour qu’on nous punisse en cas de copie illégale) ne suffit pas : il faut un peu de camouflage aux grandes stars, comme récemment le CD qu’on a reçu d’un inconnu, Mark Baker. Mark Baker, vraiment ? Si un indélicat tombe par hasard sur un exemplaire perdu de ce disque, il est censé ignorer qu’il tient entre ses mains un trésor : le nouvel album de Michael Bublé…
Mis à part les Rolling Stones, alias The Little Wonders, et Franz Ferdinand, dont le deuxième album nous est parvenu sous le nom de C Drive Backup, ces pseudos provisoires prennent en général les initiales réelles des artistes : Pete Mitchell pour Paul McCartney, Edgar Cole pour Eric Clapton, Nadine Johnson pour Norah Jones, Lion Pride pour Linkin Park (mais ce nom n’était inscrit que sur l’exemplaire unique en possession de Warner France, que les journalistes écoutaient sagement juste avant les interviews, un mois ou deux avant la sortie du disque). Et pour les Rita Mitsouko ? Impérial, comme d’habitude : tout simplement RM.
Et puis, cette semaine, le watermarqué (je préfère cette orthographe-là) d’une certaine Atlantis. Atlantis ? C’est KT Tunstall. Il fallait vraiment un masque pour KT Tunstall ?
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