Pour en finir avec Pascal Sevran
J’ai de l’affection pour Laurent Balandras, tendre garçon et éditeur fervent, grand connaisseur de mille choses de notre métier et vif passionné de la chanson. Hier, je reçois son nouveau livre : Pascal Sevran, le maître chanteur, l’homme à qui la chanson ne doit rien. Qu’on ne s’attende pas à autre chose : c’est un flingage.
Un flingage remarquable, au demeurant. Il a tout lu, tout retrouvé, tout décortiqué (ah, notre précieuse carte jaune de la BN !) et a constitué un dossier à charge qui, curieusement, n’est pas toujours dépourvu de tendresse. La démonstration d’imposture et d’hypocrisie n’en est que plus cinglante. Balandras rappelle l’inculture, la platitude, l’incohérence des productions de Sevran, qu’il soit auteur de chansons, écrivain ou animateur de télévision. C’est un jeu de massacre d’une férocité réjouissante. Pêle-mêle, il rappelle que Sevran a signé un dictionnaire du music-hall, en 1978, sans Gainsbourg, Sheila et Souchon, qu’il est plus perspicace sur la destinée à venir des leaders du Parti Socialiste que sur la carrière des jeunes chanteurs qu’il prétend soutenir, qu’il a écrit une affreuse chanson d’hommage à Sylvie Vartan après l’avoir longtemps trainée dans la boue dans ses écrits…
Et moi qui suis facilement gêné par la mauvaise foi de mes contemporains, je ne trouve finalement pas trop à redire à la méthode, à son systématisme comme à sa malignité. C’est habile, mais sans doute pas trop, puisque le but est clairement d’assommer l’adversaire. Peut-être va-t-il y a avoir un référé, un procès, une condamnation (et puis une diffusion clandestine sur internet, nananère), mais je trouve l’exercice plutôt sain.
Et puis j’ai beaucoup ri. Et puis je sais maintenant qui est l’auteur du calembour de si bon goût qui appelle Rika Zaraï la mûre des lamentations.
6 commentaires:
Balandras est formidable! Son livre, au-delà de la karsherisation de l'histrion, est aussi plein d'informations sur les chanteurs que Sevran, précisément, néglige, puisque le narcisse n'est au service que de lui-même.
Olé! Je demande l'oreille et la queue.
Viva Balandras!
Une cible peut-être facile, mais apparement touchée en plein coeur...
Balandras ne sait pas quoi faire pour faire parler de sa boite de prod qui fait de la daube...
Balandras est vraiment un con !
Anonyme est vraiment un con...
anonyme est anonyme, anonyme est inexistant, anonyme n'a pas droit au A.Merci Laurent, adieu ce vran, place au talent.
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